Vos généreuses participations nous ont permis de réaliser notre voyage de noces aux USA, en Arizona, à cheval sur les traces des Apaches (départ le 2 mai 2014 pour 10 jours de randonnées inédits!). Revivez nos aventures en photos en consultant notre journal de bord ci-dessous :
JOUR 1
Après 15 heures de vol et une escale à Atlanta, nous voilà arrivés à l’aéroport de Tucson, Arizona, sous un soleil de plomb et des centaines de palmiers.
Ayant trois heures devant nous avant que nos hôtes viennent nous chercher pour nous conduire au ranch, nous décidons de visiter le centre-ville et embarquons dans un bus douteux, après une heure d’attente sous une chaleur suffocante (nous apprendrons par la suite que les transports en commun sont à éviter…).
Une autre heure plus tard à zigzaguer entre les bidonvilles et nous voilà enfin au plein cœur de Tucson, ville jeune et assez branchée qui, sous ses airs de mexicaine, nous accueille à bras ouverts pour une escapade culinaire assez salée… Une entrée XXL avec une montagne de pommes de terre arrosées de fromage fondu achève de nous caler pour la semaine! Après ce shoot d’iode, nous repartons à l’aéroport (en taxi cette fois, économisant au passage 50 minutes) faire connaissance avec le groupe qui allait nous accompagner ces douze prochains jours.
Nous apercevons au loin quatre silhouettes masculines, d’assez grandes tailles qui dévoilent, au fur et à mesure que nous nous approchons, des visages plutôt sympathiques. Il y a Guy, le pilote irlandais, Olivier, le doyen lyonnais, Beat, le professeur suisse-allemand retraité, tous trois encadrés par Ron, notre hôte américain plutôt brut de décoffrage.
Nous montons dans l’énorme pick-up garé sur le parking de l’aéroport pour nous rendre au ranch situé à quelques heures de là. Le trajet nous permet de faire plus ample connaissance avec nos coéquipiers, ravis pour certains de pouvoir échanger ses expériences équestres en français. Une courte pause dans une station service typiquement américaine pour faire le plein de vin californien et nous voilà repartis engloutir des kilomètres de routes vallonnées semblables à celles que l’on pourrait trouver à San Francisco.
La nuit est tombée quand nous arrivons au ranch, où nous apercevons avec peine les installations. La mère de notre guide, venue de Berlin pour aider sa fille, nous accueille à bras ouverts. Nous nous équipons immédiatement de ce qui allait être nos meilleures alliées : les lampes frontales. Nous faisons enfin la connaissance de Dominique, notre guide équestre, qui est aussi la femme de Ron. Après un bon repas mexicain sur la terrasse de la maison entièrement construite par Ron dont les panneaux solaires se dressent dans la nuit comme les oreilles des chiens qui font partie intégrante du paysage, nous regagnons nos tentes installées plus loin et les bras de Morphée.
JOUR 2
La lumière du jour nous arrache à nos rêveries et nous nous réveillons sous une chaleur plutôt inhabituelle pour à peine sept heures du matin. Nous faisons la connaissance de notre dernière coéquipière, une suédoise de 25 ans prénommée Aleksandra. Le petit déjeuner concocté par Dominique nous laisse bouche bée : sur la table s’alignent des assiettes remplies de bacon, des œufs brouillés, sur le plat ou mimosa, des pancakes fraîchement grillés, un immense salade de fruits exotiques et j’en passe…
Un festin qui allait nous attendre tous les matins… de quoi s’endormir sur nos montures!
Après avoir englouti ce délicieux repas, Dominique nous détaille le déroulement de la semaine. Aujourd’hui, nous nous contenterons d’une courte balade autour du ranch pour nous assurer que notre monture nous convient. J’hérite d’un grand cheval pie aux yeux bleus prénommé Blue Boy et Aurélien d’un fin palomino aux crins dorés surnommé Blondie.
Même si nous sommes des cavaliers aguerris, nous commençons à perdre nos repères avec un équipement western que nous ne connaissons absolument pas. Avec une selle qui pèse 10 kilos de plus qu’une selle classique dont la sangle se noue comme une cravate et un filet «hackmore» sans mors, il y a de quoi être déstabilisé. D’autant plus qu’on nous apprend que la selle doit être suffisamment lâche pour pouvoir ressentir tous les mouvements de son cheval et le cavalier suffisamment bon pour pouvoir tenir sans qu’elle tourne et qu’on se retrouve à même le sol…(ce qui arrivera plus d’une fois). Gare à l’assiette du cavalier où cela pourrait bien lui être fatal!
Une fois nos chevaux harnachés, nous partons arpenter la nature aride, zigzaguant entre cactus sauteurs et Saguaros majestueux. Nous en profitons pour faire un arrêt photos au milieu de ce décor typique du Far West et lançons nos chevaux dans un galop effréné pour pouvoir être immortalisés à une allure digne d’un vrai cow-boy!
L’après-midi est consacré à la visite d’un musée nous permettant de nous rendre compte de la faune et la flore que nous pourrons rencontrer dans la région. Entre plusieurs variétés de serpents à sonnette, tarentules, scorpions, pumas, coyotes ou encore ours du désert, nous commençons à penser que dormir à la belle étoile est un acte plutôt héroïque!
Le clou du spectacle est le superbe point de vue dominant l’immense « champ » de cactus qui s’étend jusqu’aux réserves indiennes enclavées entre les montagnes.
Une courte escapade dans un Walmart effrayant et nous voilà de retour au ranch où nous célébrons autour d’un bon dîner les 25 ans de notre suédoise. Nous n’avons aucun mal à nous endormir avant 22 heures, pour nous préparer au grand départ du lendemain.
Nous nous réveillons encore plus tôt que la veille, l’excitation du grand départ s’emparant de nous. Après un long discours de Ron sur les méfaits de la chaleur et l’importance de boire jusqu’à plus soif avant de partir, nous nous empressons de préparer nos chevaux et de glisser quelques bouteilles d’eau supplémentaires dans les sacoches situées de part et d’autre de l’encolure de notre fidèle destrier, entre les sandwichs que nous avons préparés auparavant. Nous faisons nos bagages, démontons les tentes et empilons le tout dans l’énorme camion qui nous suivra tout au long de notre périple, faisant office de douche, de cuisine et de transport des chevaux lors des transferts. Un dernier adieu au ranch et nous voilà partis sur les traces des Apaches, évoluant entre plusieurs variétés de cactus dont on prend soin de ne pas effleurer au risque de blesser notre monture. Les cactus sauteurs sont les plus dangereux et leurs épines épaisses peuvent vous transpercer la peau en un rien de temps. Gare à la chute si elle vous guette car ici, on ne peut pas tomber n’importe où! Heureusement, le voyage est réservé aux cavaliers expérimentés qui savent gérer tout type de situation ainsi que les réactions de leur cheval.
Nous sommes impressionnés de l’endurance de nos chevaux, qui sautent de rochers en rochers, tels des alpinistes à quatre pattes. Lors des passages délicats, nous laissons nos rênes tomber sur l’encolure et faisons confiance à nos montures. Malgré tout un incident se produit à l’abord de l’ascension d’un pan de montagne et notre suisse allemand voit sa selle tourner sur elle même… Il tombe de son cheval au beau milieu des rochers mais réussit dans sa chute à sauver son appareil photo qu’il brandit tel un trophée! Difficile de s’habituer rapidement à cette nouvelle forme d’équitation qui n’a rien de commun avec celle que l’on apprend en France. Mais nous nous prenons vite au jeu et commençons à en apprécier les particularités.
Après toutes ces émotions, le break du déjeuner est particulièrement apprécié. Nous attachons nos chevaux à des branches d’arbre et les remercions de leur docilité en leur offrant une carotte bien méritée.
Après une heure de détente au soleil, nous remontons en selle et repartons pour encore quelques heures de chevauchée avant d’atteindre le campement où Ron nous attend, les tentes montées et la table du soir dressée. Les chevaux sont assoiffés et se ruent vers les seaux d’eau fraîche. Nous les dessellons et leur octroyons une douche bien méritée avec les moyens du bord.
Notre campement est niché au creux d’un vallon et nous pouvons monter au sommet pour apprécier le coucher de soleil. Nous débriefons des moments forts de la journée autour de viandes grillées et haricots braisés pendant que les chevaux nous regardent l’air envieux après avoir englouti des seaux de bouillie d’avoine revigorante.
C’est reparti pour une autre journée riche en émotions après une nuit agitée rythmée par les cris des coyotes. Au programme aujourd’hui un trot de plusieurs kilomètres. Contrairement à l’équitation classique qui impose le trot enlevé (un temps debout sur les étriers, un temps assis dans la selle), l’équitation western impose de rester assis au fond de sa selle en permanence, ce qui est parfois, il faut l’avouer, assez inconfortable, surtout si le cheval à un dos très osseux ou plutôt fin. Heureusement j’ai hérité d’un cheval assez rond et costaud et plutôt confortable à cette allure. Aurélien quant à lui monte un cheval dont la race (le Fox-trotter) possède une allure plutôt originale mais pas vraiment confortable… Attention aux points de côtés! Si le paysage le matin reste semé de cactus, saguaros et ocotillos, il laisse place l’après-midi à un décor tout à fait différent : le sable que nous foulions auparavant se transforme en sentier battu et les cactus cèdent la place à des arbres aux feuillages verdoyants bordant les marécages environnants. Une pause bien méritée à l’ombre d’un arbre centenaire nous donne l’occasion d’admirer la flore environnante et d’apercevoir quelques daims et jack rabbits. Nous repartons ensuite pour notre trot endiablé et Guy ne cesse de nous doubler pour pouvoir nous filmer à sa hauteur. Le rythme est assez soutenu et les courbatures se feront vite sentir, qui a dit que l’équitation n’était pas un sport! Les chevaux, aussi frais que le premier jour, semblent connaitre le chemin par cœur. Ils arrivent en trottinant gaiement au second campement qui est encore une fois dressé dans des paysages à couper le souffle, hors de toute civilisation. Un magnifique coucher de soleil achève de ravir les photographes en herbe comme nous, qui nous essayons à ces magnifiques prises de vue. Le manteau de la nuit nous enveloppe bientôt, noir et frais, nous laissant découvrir un ciel dégagé où les étoiles paraissent à notre portée.
JOUR 5
Après une nuit plutôt glaciale, le soleil nous réveille doucement en nous caressant de ses rayons matinaux. Un énième breakfast succulent englouti, et nous voilà repartis vers le sud en direction du lac d’Arivaca.
Après le grand trot de la veille, nous nous préparons pour un grand galop de plusieurs kilomètres. Les chevaux, connaissant parfaitement le parcours, bouillonnent et nous attendons avec impatience ce grand moment. Aurélien prépare sa caméra Go Pro et nous partons au quart de tour, les chevaux ne tenant plus en place. On se croirait dans un jeu vidéo à la vue des nombreux obstacles placés sur notre chemin. Entre buttes de sable, arbres en travers, branches à éviter ou rivières asséchées remplies de cailloux, nos chevaux slaloment entre les reliefs et Dominique ne s’arrête pas une seule fois pour nous laisser souffler, faisant entièrement confiance à ses chevaux et nous mettant au défi de la suivre!
Après une demi-heure de galop sans interruption, nous stoppons notre chevauchée en haut d’une colline, transpirants, le visage recouvert de poussière et quelques trous dans nos vêtements arrachés par les branches récalcitrantes, mais heureux d’avoir profité de ce moment magique qui restera dans tous les esprits.
L’arrivée au nouveau campement, installé près d’un arbre centenaire, se fait à un rythme moins soutenu, et nous commençons à nous prendre pour de vrais cow-boys lorsque nous rencontrons des vaches en liberté et ranchs typiques flanqués de vieilles éoliennes aux hélices rouillées.
JOUR 6
C’est reparti pour une autre journée à cheval en direction de la frontière mexicaine et Peña Blanca en passant par un ancien village minier abandonné. Avec l’altitude, la chaleur se fait de plus en plus supportable, et le vent qui souffle dans les crins de nos chevaux est apprécié de tous. Le paysage de plaine laisse place à des barres rocheuses et nous arpentons les larges routes de montagne au trot, où il est courant de croiser les « Border patrol », voitures de patrouille américaines traquant les dealers de drogue se cachant dans l’immense désert de Sonora.
Notre progression est souvent interrompue par les «passages à niveau» interdisant au bétail de franchir la route et s’échapper des terres de son ranch. Le dernier cavalier de notre file a la lourde tâche de refermer le portillon, exercice plutôt périlleux à cheval…
Nous retrouvons notre campement, installé au beau milieu des barres rocheuses, offrant un magnifique point de vue. Nous ne pouvons nous empêcher d’escalader quelques rochers pour mieux s’imprégner du paysage et prendre quelques photos au passage, après avoir pansé nos chevaux qui, pour ma part, commence à boitiller un peu…
Un bon repas chaud nous redonne de l’énergie et pour une fois nous nous couchons à 23 heures (un record!), après avoir fait quelques tentatives de « light painting » avec nos lampes torches…
JOUR 7
Nous arrivons enfin au campement où tout reste à installer. Tout le monde se met à l’ouvrage et nous nous partageons les tâches : sortir les chevaux du camion, vérifier leur état, remplir les seaux d’eau, préparer la bouillie d’avoine (sachez que le cheval passe avant son cavalier) monter les tentes, la table, le paddock…
Une fois ces préparatifs achevés, nous sellons notre monture pour une petite heure de cavalcade parmi les sentiers montagneux qui nous mènent à l’entrée d’une ancienne mine d’or du nom de Kentucky Camp. Olivier décrétant qu’il ne monte jamais à cheval le soir et Béat préférant finir sa lecture, nous ne sommes plus que quatre à prendre la route. Guy propose de surveiller les chevaux le temps de la visite, prétextant vouloir assister au magnifique coucher de soleil (mais nous savons tous que sous ses airs de gros dur, se cache une peur dévorante des chauves-souris!).
Nous ne sommes plus que trois à pénétrer dans le tunnel sombre qui parait interminable, guidés par le cri des chauves souris qui nous ouvrent le passage. Dominique nous explique les spécificités de la mine et nous sommes surpris de constater les nombreux niveaux qu’elle possède.
De retour à la lumière du jour, nous nous arrêtons jouer avec les derniers rayons du soleil en dégainant notre appareil photo pour un résultat bluffant. Quelle n’est pas notre surprise lorsque nous apercevons une ombre qui se dessine au loin tel un animal sauvage se ruant sur nous au pas de course. Heureusement il ne s’agit que d’Olivier qui, regrettant d’avoir manqué une escapade touristique, a réussi à pister nos chevaux jusqu’à la mine!
Nous redescendons tranquillement au pas vers le campement pour un bon dîner traditionnel.
JOUR 8
Nous gagnons de l’altitude et la chaleur du soleil omniprésent depuis une semaine commence à s’estomper, nous laissant l’occasion de faire une sieste à l’heure du déjeuner sans lutter pour trouver un recoin d’ombre. Laissant nos chevaux continuer à savourer leur sieste bien méritée, Dominique nous invite à la suivre et à escalader quelques blocs rocheux à la recherche d’une boîte cachée dans les environs par des « geocatchers » . Pour les ignorants comme moi, le concept de « geocatching » consiste à rassembler dans une boîte des petits objets rigolos ou effets personnels et de la cacher dans un endroit à l’abri de la foule, dans un coin insolite ou que son propriétaire affectionne particulièrement. Ensuite, les participants s’étant inscrits sur le site internet (http://www.geocaching.com) partent à leur recherchent à l’aide de coordonnées GPS spécifiques. Selon Dominique, nous serions dans un endroit propice à dégotter ce genre de butin. Ravis de pouvoir participer à cette activité, nous nous affairons chacun de notre côté avec l’enthousiasme des enfants qui assistent à leur première chasse au trésor. Nous escaladons tant bien que mal les gros rochers nous barrant le passage quand Aurélien nous stoppe dans notre élan en pointant son doigt vers une grosse masse noire aux reflets argentés : un énorme lézard se fige sur une roche en utilisant son arme fatale, le camouflage. Mais il est trop tard, nous l’avons démasqué et voilà bientôt toute notre petite troupe qui dégaine son appareil photo pour immortaliser ce gros reptile avant qu’il ne disparaisse comme l’éclair.
Cela ne règle pas notre histoire de geocatching et nous nous remettons à la tâche en privilégiant les recoins les plus isolés. Une nouvelle annonce nous laisse croire que nous avons enfin mis la main dessus mais une fois de plus, il s’agit d’une fausse alerte, non pas dénuée d’intérêt cependant : une sorte de boîtier en fer est ligoté à un petit arbre faisant face à une mare d’eau enserrée entre deux rochers. En son centre, nous pouvons apercevoir une sorte d’objectif semblable à une caméra miniature. Dominique nous laisse apporter notre propre version avant de nous expliquer qu’il s’agit en fait d’une caméra contrôlée à distance et active 24/24h par un ordinateur qui peut se trouver n’importe où dans le monde permettant d’analyser les passages des animaux sauvages allant s’abreuver dans la mare. Après avoir décoché nos plus beaux sourires à ce drôle de paparazzi, nous reprenons nos recherches sans grande conviction. Après quelques instants, force est de constater que nous avons échoué… Dominique, qui connaît la cachette, nous indique qu’elle a dû être volée ou dévorée par les guépards, fréquents dans les environs. Un peu déçus de rentrer bredouilles, nous retrouvons nos montures avec joie pour continuer l’aventure en prenant plus de hauteur. La Go Pro étant toujours de mise, Aurélien continue d’immortaliser avec modernité les magnifiques paysages qui s’offrent à nous. Les chemins sont de plus en plus escarpés et nous devons adopter une assiette irréprochable pour ne pas faire basculer notre cheval dans un ravin qui donne le vertige…
Le rythme se calme pour laisser place à une allure contrôlée qui nous laisse penser que nos chevaux aussi optent pour la prudence. La montée abrupte que nous empruntons suit un ancien aqueduc jusqu’au sommet du Mont Wrightston. Après cette rude cavalcade, une autre pause bien méritée nous amène à faire la connaissance avec notre premier serpent sauvage, tout de jaune et noir vêtu.
L’arrivée au campement nous réserve une belle surprise avec l’arrivée de nouveaux compagnons de route : la femelle chihuahua a enfin accouché de sa portée après s’être retenue pendant plusieurs jours. Blue Boy aussi me réserve une surprise, moins bonne celle-là, car il commence à boiter sérieusement… Je passe ma soirée à masser son antérieur blessé avec de la glace pilée en espérant qu’il soit frais et dispo le lendemain grâce à ce cocktail frappé.
Le camp est encore installé dans un endroit propice aux photos et nous retrouvons l’usage de nos jambes en nous ruant en haut de la montagne pour capturer le coucher de soleil avant qu’il ne s’échappe…
JOUR 9
Nous repartons de cette escale touristique les mains pleines de pots de confiture de « prickly pears », les fruits du cactus, d’articles en cuir mexicain, de cartes postales et de pierres précieuses. Nous remontons dans les pick-ups, nous assurant au passage que les chevaux sont toujours là ! Répartis dans les deux vans, ils nous étonnent par leur docilité et leur patience. Qui ne broncherait pas à l’idée d’attendre quatre heures en plein soleil dans un endroit aussi confiné, les uns collés aux autres ?
Une fois arrivés au campement, nous aidons les hôtes à tout mettre en place, comme à notre habitude. Le vent est particulièrement violent ici et les tentes n’ont pas fière allure… La tente suisse ne fait pas long feu, bientôt imitée par l’une des françaises, qui s’effondre comme un château de cartes. Nous laissons le vent souffler dans les voiles tandis que nous sortons les chevaux pour aller juste derrière le campement prendre quelques dernières photos traditionnelles avant le grand retour, un peu de vague à l’âme.
La nostalgie se poursuit avec un Blue Boy qui boite de plus en plus, et qui doit malheureusement me quitter pour rentrer au ranch.
La soirée s’achève sous le signe de la rigolade, du cidre et des viandes grillées de Ron.
JOUR 10
Ainsi s’achève cette belle aventure, autant équestre qu’humaine, qui nous donne l’envie de continuer de parcourir le monde à dos de la plus belle conquête de l’homme.
Un grand merci à tous pour nous avoir permis de réaliser notre rêve.